La plupart des gens qui adoptent un chien souhaitent créer un lien avec lui. Paradoxalement, la plupart des gens qui adoptent un chien pensent qu’un chien est fait pour obéir.
Il n’en est rien.
Le chien est doté d’un cerveau. Et de ce fait, le chien est doué de décision. Le mécanisme décisionnel est bien plus simple que le notre. Mais il a le mérite d’exister et nous ne pouvons pas l’ignorer.
Pour chaque chien, il faut trouver l’argument imparable qui fera pencher la balance de décision en faveur de l’ordre de son maître.
Parfois, il s’agit d’une friandise, parfois d’un moment de jeu, parfois d’une simple caresse ou d’une parole enjouée. Et les attentes du chien peuvent évoluer. Ce qui fonctionnait un jour, ne fonctionnera peut-être pas le lendemain.
Un peu d’histoire
Le chien descend du loup. L’association entre le loup et l’homme a débuté depuis des milliers d’années, à la Préhistoire. L’homme souhaitait bénéficier de l’instinct de prédation du loup, doué pour débusquer les proies. Le loup a compris qu’il pourrait bénéficier des forces des hommes pour obtenir sa pitance.
Un couple indéfectible est né.
De siècle en siècle, l’homme a guidé la reproduction des individus canidés pour préserver les traits de caractère qui lui étaient utiles.
Mais l’homme n’a pas transformé le loup, donc le chien, en robot.
Dès que l’homme cessera d’apporter au chien ce qu’il souhaite, le chien se détournera de lui. Il n’y a pas lieu de s’insurger contre cela. L’homme le fait déjà en se détournant de chiens adoptés parce qu’ils ne répondent à ses attentes (mauvais comportement répétitif, risque envers les membres de la famille, incompatibilité de caractère avec un compagnon animal déjà présent dans le foyer).